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23 juillet 2017

Bonnes vacances ... et rendez-vous le 28 août !



Il faut savoir prendre des pauses, et même en reprendre car la dernière datait de la mi juin. 

J'évoquais à l'époque des soucis personnels, et rien n'est parfaitement réglé encore. Mais les quelques jours de repos - à défaut de semaines - que j'espère passer, en dehors de Paris, me feront du bien. Et cela, même si ma destination ne sera pas, hélas, aussi exotique que le laisserait imaginer cette photo.

Rendez-vous donc le lundi 28 août : dans l'attente, bonnes vacances à celles et ceux qui ont la chance de partir, et merci encore aux fidèles qui suivent mon modeste blog.

J.C

21 juillet 2017

Turquie : la théorie de l’évolution retirée des manuels des élèves de troisième

Ecole Atatürk de Hasankeyf

En accord avec « les valeurs turques », le chapitre intitulé « L’apparition de la vie et l’évolution » va être supprimé dès la rentrée de septembre.

La presse turque rapporte vendredi 23 juin que le conseil de l’enseignement supérieur a décidé de retirer des manuels de biologie des élèves de troisième la théorie de l’évolution de Charles Darwin, jugée controversée et trop compliquée à compredre pour les élèves.

En accord avec « les valeurs turques », le chapitre intitulé « L’apparition de la vie et l’évolution » va être supprimé, a déclaré Alparslan Durmus, le président du conseil de l’enseignement supérieur cette semaine, selon le Hurrïyet Daily News. « Nous sommes conscients que si nos enfants n’ont pas le bagage nécessaire ils ne seront pas capables de comprendre des thématiques soumises à controverse », a-t-il précisé.
Seuls les étudiants âgés de plus de 18 ans allant à l’université pourront accéder à ces documents.

Les travaux de Darwin « vieux et mauvais »

La théorie de l’évolution, formulée par Charles Darwin au XIXsiècle, est rejetée par les créationnistes chrétiens et musulmans, ces derniers croyant que leur dieu a créé la Terre, comme dans les descriptions de la Bible ou du Coran. Dernièrement, le vice-premier ministre Numan Kurtulmus avait jugé que les travaux de Darwin étaient « vieux et mauvais » et qu’il n’était pas indispensable de les enseigner.
Les défenseurs d’une éducation laïque du syndicat de fonctionnaires de l’éducation nationale Egitim-Is ont fait savoir que cette réforme du programme éducatif affaiblissait les fondements laïques de la Turquie moderne instaurés par Mustafa Kemal Atatürk.

Le Monde avec  Reuters, 23 juin 2017

Nota de Jean Corcos :

Il ne s'agit que d'un exemple de la dérive obscurantiste du pays, jadis présenté comme le plus ouvert du monde musulman. Hélas, et comme l'ont rapporté tous les grands médias à l'occasion de l'anniversaire du coup d'état manqué du 15 juillet 2016, la Turquie semble entrée dans une période bien sombre, par la volonté d'un régime de plus en plus répressif.
 

20 juillet 2017

Ghada Amer, un amour libéré


Une toile sur la Toile
- juillet 2017

L'Eté est la saison où les corps se libèrent, sur les plages et dans la mer. Celui aussi où une légèreté et - très souvent - une libido libérée reviennent, dans l'insouciance de quelques semaines en apesanteur ... J'ai donc, pour cette édition de Juillet, choisi cette œuvre originale et qui me réjouit doublement car son auteur est à la fois une femme et une arabe.
Ghada Amer est égyptienne, mais elle est venue très jeune en France avec sa famille, où elle a appris les Beaux Arts. Elle vit et travaille actuellement à New-York.
Née en 1963, elle s'est distinguée par un travail réellement "multimédias", associant peintures, dessins, céramiques, sculptures et même créations de jardins à thèmes. Féministe engagée, elle a souvent évoqué la sexualité féminine, affirmant : "Je crois que toutes les femmes devraient aimer leurs corps, et les utiliser comme outil de séduction." Une phrase en forme de défi, alors même que la formidable régression de la "mode islamique" s'est imposée partout de l'autre côté de la Méditerranée, et en Égypte en particulier.

Pour en savoir plus sur Ghada Amer, son site  à cette adresse, et un article (en Anglais) sur Wikipedia.

J.C
 

18 juillet 2017

Alger, Alger !





S'il est une ville qui m'aura fait rêver et depuis longtemps, c'est bien celle-là.

Etant né et ayant vécu mon enfance en Tunisie, ayant visité un peu le Maroc bien plus tard, l'Algérie demeure pour moi la "terre inconnue" entre les deux, et pourtant tellement proche ! Proche d'abord humainement, tant furent nombreux ses originaires de toutes religions connus plus tard en France. Proche ensuite par ma culture et mes lectures, d'Albert Camus qui en célébra la splendeur à d'innombrables livres et revues ayant évoqué la terrible guerre d'indépendance. Proche, enfin, malgré justement toutes les raisons qui m'éloignent sans doute définitivement d'un projet de voyage là-bas : née dans la douleur et tout de suite dirigée par des régimes brutaux, l'Algérie s'est elle-même refermée dans une ultra nationalisme, revanchard par rapport à la France, et haineux par rapport aux Juifs dont elle a voulu effacer toute mémoire. Mais justement, c'est l'impossibilité de la connaitre pour de vrai qui me rend ce pays et sa capitale encore plus fascinants : à un heure d'avion et une nuit de bateau de Marseille, se trouve donc une ville incroyablement belle, et que je ne connaitrai sans doutes jamais.

En cette période d'Eté, des paysages avec "la grande bleue" font beaucoup de bien, surtout cette année où je ne peux vraiment aller bien loin. Voici donc deux vues bien classiques - et célèbres - d'Alger, qui se répondent comme en miroir. En haut, la vue des hauteurs vers la mer, avec sur la gauche la silhouette de l'ex "Gouvernement Général" érigé pour le centenaire de la colonisation ; son architecture reste étonnement moderne, et c'est aujourd'hui le siège du gouvernement algérien ; lui faisant face, le célèbre "forum", étagé en gradins et qui fut le siège des grandes manifestations de Pieds Noirs pour l'Algérie Française ... leurs clameurs ont été depuis longtemps balayées par les vents de l'Histoire, et reste seul ce paysage monumental. En bas, la vue de la mer vers la ville, avec sur les hauteurs à gauche la célèbre Casbah d'Alger ; au premier plan, le port de pêche séculaire qui n'a pratiquement pas changé ; et la silhouette de la Mosquée Jamaa El Djedide, dite  de la pêcherie ; et puis, la fameuse rampe d'accès au port avec ses arcades et ses immeubles haussmanniens, qui furent  le décor accompagnant des millions de départs ou d'arrivées en bateau : Français fuyant le pays en 1962 ; soldats venant se battre pour une guerre inutile pendant les années qui ont précédé ; et Algériens, immigrés ou revenant au pays ...

J.C

16 juillet 2017

Encore un article publié sur "Temps et Contretemps" : le Yémen et les guerres oubliées



Un nouvel article sur  le blog israélien francophone de mon ami Jacques Benillouche. Intitulé "Le Yémen et les guerres oubliées", il a été écrit suite à un séminaire organisé par l'Institut Français des Relations Internationales" le 29 juin dernier, auquel j'ai eu la chance d'assister.

Le conflit actuel dans ce pays, qui oppose les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, aux partisans de l'ex Président Hadi soutenus par l'Arabie Saoudite et ses alliés, se déroule dans une quasi indifférence des médias. Pourtant, les intervenants devaient tous dire que les ONG sur place font face à la pire crise humanitaire de notre époque. Comme devait le dire le représentant de l'ONU au Yémen, qui tente sans succès une médiation depuis deux ans, tout est de la faute des belligérants, qui ne soucient absolument pas des populations civiles. L'Arabie et l'Iran se font une guerre par procuration, et des décennies de guerre civile ont laissé un "Etat failli", sans lois ni protection, et où le choléra commence à tuer des milliers d'innocents.

Bonne lecture, et n'oubliez pas que vous pouvez aussi avoir accès à l'ensemble des archives de mes articles sur "Temps et Contretemps", en cliquant sur l'icône correspondante en haut de la colonne de gauche.

Vous trouverez l'article :

  
J.C